Spectacles

Le Dernier cri de Constantin Création 2009

Durée : 1h05

Spectateurs : tout public

Jauge : 200 spectateurs

Une jeune femme Maria apprend pas à pas le métier de comédienne. Son professeur Torstov la dirige en l’exerçant et en la conduisant d’épreuves en expériences. Voilà pour le fond. Mais imaginons maintenant que Maria et les élèves du théâtre studio soient des marionnettes ? Il s’agit là d’un défi formidable à relever pour des artistes qui n’ont de cesse de confronter, le théâtre de l’acteur au théâtre du marionnettiste. Convaincus que le premier est un indispensable observatoire de la vie, ils défendent l’idée que le second est une manière d’observer le théâtre.

Processus de travail

À partir des écrits de Stanislavski, et à partir de son interprétation d’Othello, c’est un travail collectif qui est proposé aux artistes. Les interprètes, sont plongés dans les découvertes du théâtre russe des années 30. Ils explorent de nouvelle façon la relation entre l’acteur et le marionnettiste contemporains.

L’équipe rassemble un acteur, fin « diseur », Marc-Henri Boisse et un marionnettiste, Brice Coupey. S’y adjoint une actrice bilingue russe, Larissa Cholomova. Le travail sur le mouvement, la transcription « marionnettique » et le personnage de théâtre sont réellement expérimentés à partir de la méthode de Stanislavski. Dans ce sens c’est une recherche. L’improvisation et l’invention y ont bonne part.

Les « élèves-marionnettes » sont manipulés par Brice Coupey qui est invisible, même s’il est partiellement visible, même s’il est entièrement visible. En tout cas invisible pour le personnage de Constantin.

Les « grands acteurs du Théâtre d’Art », pour la représentation d’Othello, sont les marionnettes d’Andreï Sevbo.
Quand à la figuration des élèves, elle est empruntée au style lapidaire du peintre Malévitch.

Selon le plan pédagogique de Stanislavski qui fait bien la distinction entre le rôle et l’acteur, il y a trois niveaux imbriqués dans le spectacle

Le rôle

Constantin joue, ou rêve, d’Othello en interprétant tous les rôles (comme on suppose qu’un marionnettiste pourrait le faire).

L’acteur

Constantin enseigne à ses élèves la tenue de l’acteur, patiemment comme s’il s’agissait d’humains.

L’homme

Entre ces deux perspectives il y a la conscience du « réel » et les souvenirs triviaux qui empoignent Constantin (comédiens en tournée de l’avant guerre).

Au-delà du spectacle lui-même, de son apparence décalée voire loufoque, il existe de la part des artistes du Théâtre Sans Toit une réelle volonté de compréhension pédagogique du théâtre de l’acteur confronté au théâtre du marionnettiste.

Si le théâtre de marionnette est une manière d’observer le théâtre, le théâtre est un observatoire de la vie.
« Le dernier cri de Constantin » est la propre mort, en Othello, de Stanislavski. Vraie ou fausse. On peut commencer par cette perpétuelle naissance du rôle…

Mise en scène
Pierre Blaise

Assistante à la mise en scène
Veronika Door

Dramaturgie
Pierre Blaise, Yves Chevallier

Marionnettes, scénographie
Andreï Sevbo, Pierre Blaise, Gilbert Épron

Costumes
Ateliers de l’Yonne

Lumière
Gérald Karlikow

Musique
Joël Simon

Direction technique
Jean-Christophe Sohier

Comédiens
Marc-Henri Boisse, Brice Coupey, Larissa Cholomova